Lancement d’une campagne d’information sur Parkinson

« Life With Parkinson’s », tel est le titre d’une campagne d’information internationale lancée officiellement le 8 juin 2009. Destinée à améliorer la connaissance de la maladie de Parkinson, cette campagne ambitieuse sera diffusée en dix langues dans toute l’Europe.

Lancement d’une campagne d’information sur Parkinson

Parkinson, une maladie mal connue du public

Un récent sondage réalisé auprès de 5000 européens démontre que la plupart ne connaissent pas suffisamment bien la maladie de Parkinson.

Par exemple, plus de 50% ne savent pas que les premiers symptômes de cette maladie sont des troubles neurologiques affectant les mouvements. De ce fait, il ne leur viendrait pas à l’idée de consulter leur médecin pour bénéficier d’un diagnostic et d’un traitement précoces…

La maladie de Parkinson, qui provoque en général une altération des capacités motrices et d’élocution du patient, est pourtant la seconde maladie neurodégénérative la plus courante, après Alzheimer. En 2007, on pouvait compter presque 1,5 millions de personnes atteintes aux États-Unis, au Japon, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni…

Une campagne d’information au niveau européen

Pour mieux informer et sensibiliser le public à cette maladie, l’ European Parkinson’s Disease Association (EPDA) - Association européenne contre la maladie de Parkinson- a donc élaboré une campagne multilingue de prise de conscience de ce fléau. Les langues ciblées sont les suivantes : anglais, français, allemand, grec, italien, norvégien, roumain, espagnol, suédois et turc.

« Life with Parkinson’s » (vivre avec la maladie de Parkinson) a pour but d’améliorer la compréhension de tous les aspects de la maladie de Parkinson et concerne tout un chacun : les personnes malades, leurs familles et leurs amis, les professionnels de la santé, les décideurs…

Elle devrait permettre au public d’identifier facilement les symptômes et donc de recourir à un avis médical le plus tôt possible. Tout cela pour « retarder la progression de la maladie et préserver plus longtemps une bonne qualité de vie ».

Cet article a été publié le Mardi 14 juillet 2009 sur le blog http://www.france-maison-de-retraite.org

« On peut être parkinsonien et rester actif »

Ouest-France
Le neurologue Marc Vérin dirige l'unité de recherche « comportement et noyaux gris centraux » du Pôle des neurosciences cliniques de Rennes. : Ouest-France

Les traitements permettent de limiter les effets de la maladie. Le point avec le professeur Marc Vérin (CHU Rennes) à l'occasion de la Journée mondiale.

La maladie de Parkinson ? « C'est une dégénérescence de la substance noire, une partie du cerveau où sont situés des neurones qui produisent la dopamine. La dopamine est une substance (un neurotransmetteur) qui joue un rôle important pour réguler les centres de contrôle du mouvement. D'où les symptômes d'akinésie (lenteur des mouvements), d'hypertonie (rigidité), de tremblements. Environ 150 000 personnes sont touchées en France. »

Une maladie de l'âge ? « Non, la maladie de Parkinson est une maladie de la deuxième partie de la vie, mais pas une maladie de la personne âgée. Dans les trois quarts des cas, elle se déclare entre 44 et 66 ans. »

Un diagnostic trop tardif ? « Quand les symptômes apparaissent, 80 % de la substance noire a dégénéré. Mais, tant qu'on ne dispose pas de traitements qui permettraient de bloquer l'évolution de la maladie, cela n'a pas grand sens de lancer des campagnes de diagnostic précoce. »

Une dépression peut être un signe ? « Cela reste controversé. Est-ce un signe ou une conséquence des symptômes invalidants de la maladie ? »

Comment soigner ? « L'idée est de remplacer les fonctions de la dopamine, soit de façon chimique, avec des produits qui miment l'action de la dopamine, soit en stimulant des centres de contrôle du mouvement, grâce à la stimulation cérébrale profonde (des électrodes introduites dans le cerveau). On peut souvent rester actif en étant atteint par cette maladie. Nous avons des patients qui travaillent, des femmes qui font des enfants. C'est un peu comme pour les maladies de la thyroïde, il faut compenser l'absence de la dopamine. »

Quand envisager une opération ? « C'est une opération bien maîtrisée, mais lourde. Elle s'adresse à des gens qui sont soumis à de telles fluctuations de symptômes qu'ils entravent fortement leur vie quotidienne. En fait, on opère de plus en plus tôt. On se rend compte que les dégâts sociaux peuvent rapidement être irrémédiables, au niveau du travail ou de la famille. À Rennes, depuis quinze ans, nous travaillions avec Nantes qui réalisait les opérations. Depuis un an et demi, on opère à Rennes, avec une capacité de 40 patients par an. Le plus jeune avait 35 ans. »

La piste des cellules souches pour remplacer les neurones détruits ? « C'est une piste, mais il faut pouvoir réguler la production de dopamine par ces nouvelles cellules. S'il y a trop de dopamine, on peut avoir des symptômes de diskynésie (des mouvements incontrôlables). Et il faudrait que ces nouveaux neurones établissent les bonnes connexions... »

Une origine méconnue ? « Il faudrait parler des maladies de Parkinson. Certaines ont une origine génétique claire. Ainsi, en Israël, où la population a un fonds génétique commun, 60 % des cas de Parkinson sont liés à un gène unique. Dans la plupart des cas, il y aurait des combinaisons génétiques plus complexes qui détermineraient une prédisposition. La maladie serait déclenchée par un événement extérieur, qui pourrait être un toxique. »

Les pesticides ? « Ce n'est pas vraiment prouvé. Ils n'existaient pas au XIXe siècle, quand la maladie a été décrite. Sur ce point, les études menées sur l'intestin, au CHU de Nantes, sont intéressantes. Il y a des neurones qui produisent de la dopamine dans l'intestin. Ce serait peut-être eux qui dégénéreraient en premier. Et les toxines transitent souvent par l'intestin. »

L'espoir lié à l'implantation des cellules souches

Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS ont identifié une nouvelle source de production de neurones dans le cerveau adulte (octobre 2008).

Leurs travaux, publiés dans le Journal of Neuroscience, apportent la preuve des capacités intrinsèques du cerveau à s’auto-réparer. Ils ouvrent ainsi des perspectives inattendues pour le développement de thérapies, notamment pour le traitement des pathologies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson ou la Chorée de Huntington.

La suite de l’article : http://www.gazettelabo.fr/2002breves/1008/cerveau.htm

Les agriculteurs exposés aux Pesticides doublent le risque de contracter le "Parkinson"

Une équipe de chercheurs de l’unité Inserm « Neuroépidémiologie » et de l’UPMC montre que l’exposition aux pesticides double quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson parmi les agriculteurs. Ce risque augmente avec le nombre d’années d’exposition et, chez les hommes, est principalement lié à l’usage d’insecticides, notamment de type organochloré. Ces résultats, qui posent également la question du rôle d’une contamination résiduelle de la population générale par ces pesticides, sont publiés en ligne dans Annals of Neurology.

Vous pouvez lire l’article dans son intégralité en cliquant sur ce lien

Les malades atteints du "Parkinson" sont incapable de mentir ?

SOURCE : "Groupe Parkinson 29 sur le net"

La sincérité des patients atteints de Parkinson était déjà connue des médecins. Une étude montre aujourd’hui que cette qualité peut être vue comme une conséquence d’une incapacité à mentir.

Nous savions déjà que les personnes souffrant de la maladie de Parkinson font preuve d’un type comportemental spécifique et qu’elles se distinguent par leur sincérité. Une étude, publiée par le magazine Brain, s’est demandée si cette sincérité est un simple trait de caractère ou s’il y a vraiment un rapport avec le cerveau.

Quand on débite un mensonge, une certaine partie du cerveau, le cortex préfrontal, se met en marche. Mais ce n’est pas le cas des personnes atteintes de la maladie. C’est la raison pour laquelle ces personnes ont tant de difficultés à mentir. La sincérité typique des patients atteints de Parkinson n’est qu’une incapacité à mentir.

Pendant les examens, les patients étaient obligés de raconter un mensonge sous le scanner. Les images du cerveau ont démontré la corrélation entre l’incapacité à mentir et le fonctionnement du cortex préfrontal.

L’étude ne nous donne pas seulement plus d’informations sur les dysfonctionnements liés à la maladie de Parkinson mais elle éclaire également les fonctions du cerveau impliquées dans les mensonges.

Après la maladie d’Alzheimer, celle de Parkinson est la maladie de vieillesse la plus fréquente en Belgique. Le vieillissement croissant de la population ne fera qu’augmenter le nombre de malades.

Knack.be, traduction Céline Bouckaert
Source : Le Vif / L’express, Belgique, article du 17 avril 2009

Un ROBOT pour l'étude des pathologies du cerveau comme la maladie de Parkinson.

Il s’appelle iCub. Il en existe 6 exemplaires en Europe dont un à Paris et un autre à Lyon. Il s’agit d’un projet européen visant à développper des robots aussi puissants qu’au Japon. [source : France-Infos du 07/07/09 ]

Avec sa petite tête et ses gros yeux noirs, iCub a une allure réellement humanoïde. Il a la morphologie d’un enfant de 3 ans. Pour l’instant, il n’a pas de « peau » et l’on voit toutes sa machinerie. Il possède bien 4 membres, dont des mains extrêmement sophistiquées ; c’est d’ailleurs l’un de ses atouts majeurs par rapports aux robots déjà existants. iCub sait faire des mouvements synchronisés. Il peut également parler avec autrui et ressentir le toucher grâce à des capteurs sur le bout de ses doigts.

Cependant, ce bébé robot n’a pas encore un intellect très développé. C’est là-dessus que les chercheurs vont travailler pendant 4 ans. Il s’agit de rendre iCub « plus humain » en termes d’interaction avec l’environnement.

Par exemple, explique, Peter Ford Dominey, le responsable du projet à Lyon, lorsque deux personnes se croisent dans un couloir il suffit d’un regard entre elles pour qu’elles sachent si elles vont ou non se dire bonjour. Ce type de perception, les robots en sont encore très loin et c’est ce qu’il s’agit de développer avec iCub.

Objectif : il faut que le robot puisse apprendre, notamment par mimétisme, à effectuer des tâches courantes afin qu’il devienne un jour réellement utile. Dans un futur proche, expliquent encore les scientifiques, ce joujou pourra sans doute tenir un rôle d’aide-soignant ou d’employé de maison.

Mais le plus surprenant c’est que le robot-enfant doit aussi permettre aux chercheurs de découvrir plus de choses sur l’homme. Par exemple, en observant le robot, on devrait mieux comprendre comment les enfants grandissent et acquièrent des réflexes comportementaux.

Il y a aussi des applications médicales notamment sur les pathologies du cerveau comme la maladie de Parkinson.