"Un Plan Parkinson" national est nécessaire


"La recherche bénéficiera de 8 milliards, dont 2,5 milliards aux biotechnologies ainsi qu'à la santé. Et notamment à la recherche sur le cancer, les maladies génétiques, Alzheimer et le sida." (Président Sarkosi le 14/12/09)

Il est vraiment nécessaire d'interpeller les pouvoirs publics tant au plan national que régional en soulignant les spécificités de la maladie dite de Parkinson et de la distinguer de la maladie de Alzheimer
Pour cela il faut avoir un cadre bien défini pour favoriser la recherche spécifique sur l'origine de la maladie : conditions environnementales (pollutions) et infections virales (dont le VIH) qui semblent de plus en plus orienter les chercheurs. Il faut aussi soutenir la recherche sur les cellules souches qui apparaissent comme une solution pour l'outillage nécessaire à la réparations des cellules détruites dans le cerveau.
Par ailleurs dans le volet "Formation", il faut faire un gros efforts pour développer la connaissance de la maladie auprès des cadres de la santé, des personnels auxiliaires de santé. De même il est important de doter les travailleurs sociaux d'éléments d'informations spécifiques (brochures, sites Web, radios, etc...) sur la maladie de Parkinson (assistante sociale, employé(s)s de sécurité sociale et de mutuelle, HLM, etc...)

PARKINSON ET ALZHEIMER : DES MALADIES NEURO-DEGENERATIVES
Avec l'âge, les exercices physiques et intellectuels diminuent, privant du même coup le cerveau d'une activité d'éveil et d'oxygénation, vitale à son fonctionnement.
Les neurones, ces milliards de cellules nerveuses du cerveau, ont alors de plus en plus de difficultés à répondre favorablement et efficacement aux demandes de l'organisme.
Dans le cas des maladies neuro-dégénératives comme les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson, les neurones sont détruits lentement, sans pouvoir être remplacés. Ces deux pathologies affectent le cerveau et donc le fonctionnement général du corps, qui glisse doucement vers des états de dépendance et de non-contrôle.

Dans le cas de la maladie d'Alzheimer, on parle de « démence » à cause des troubles cognitifs engendrés (troubles de la mémoire, du langage et du jugement, hésitations, perte des notions spatio-temporelles...).

Concernant le Parkinson, les troubles fonctionnels peuvent apparaître très tôt (20 ans) : les troubles d'élocution, les tremblements des membres au repos, la lenteur et la raideur des mouvements sont caractéristiques car la maladie n'atteint qu'une région particulière du cerveau. Les cellules endommagées le sont, non pas par le vieillissement, mais par des atteintes chimiques extérieures.

LE DIAGNOSTIC ET LA PREVENTION
Les avancées scientifiques et l'objectif fondamental concernant les maladies de Parkinson et d'Alzheimer touchent essentiellement à l'élaboration d'un diagnostic sûr, et aux méthodes possibles de prévention.
En ce qui concerne Parkinson, des examens cliniques permettent aujourd'hui de déceler la présence d'au moins deux des trois symptômes de la maladie (tremblements, lenteur, raideur musculaire) pour la déclarer, l'imagerie du cerveau (scanner, IRM) confirme l'examen clinique, ainsi que la sensibilité à la L-Dopa
L'origine étant encore très mal connue (hormis l'hypothèse d'une exposition prolongée aux nitrates), il n'existe pas de prévention particulière.

En revanche, d'importants moyens ont été débloqués ces dernières années pour encourager la recherche contre Alzheimer (cf. Plan Alzheimer). Aujourd'hui, les tests de dépistage de la maladie d'Alzheimer sont orientés vers l'imagerie du cerveau (scanner, IRM), méthode qui permet d'évaluer l'épaisseur du cortex et le volume de l'hippocampe. Quant à la prévention de la maladie d'Alzheimer, les recherches s'orientent vers l'hygiène de vie : une alimentation équilibrée, des omégas 3 et un exercice physique régulier permettraient de ralentir, voire d'éviter, la maladie.

LE TRAITEMENT DE CES MALADIES
Dans le cas de la maladie d'Alzheimer, plusieurs médicaments actuellement sur le marché permettent de stabiliser les symptômes et de ralentir la perte d'autonomie sans pour autant pouvoir stopper la progression de la dégénérescence. A défaut de pouvoir l'éradiquer, le ralentissement de la maladie est un enjeu de taille : si la maladie est reculée de 5 ans, le nombre de malades âgés peut être divisé par deux !
La prise en charge de la maladie d'Alzheimer ne s'arrête pas à un traitement médicamenteux. Il s'agit d'une prise en charge globale du malade et de ses proches: formation des soignants et des familles; stimulation cognitive (ateliers mémoire, art-thérapie, orthophonie...) à pratiquer dans les accueils de jour...

Pour ce qui concerne la maladie de Parkinson, la prise de L-Dopa est le principal traitement pour améliorer les symptômes des patients. Il existe aussi des interventions chirurgicales spécifiques ainsi que l'électro-stimulation profonde. Mais actuellement ces traitements ont une durée d'action assez courte et ne peuvent être considérés comme des "réparateurs" des causes de la maladie.
La prise en charge est là aussi « globale », puisque les malades sont encouragés à pratiquer une activité physique voire professionnelles (dans le meilleur des cas), la kinésithérapie et l'orthophonie. Les proches sont invités à intégrer leur malade dans le monde actif au quotidien tout en assurant leur sécurité physique (chutes suite perte d'équilibre, la toilette et l'habillement).
Un équilibre alimentaire est recommandé en veillant à ne pas ingérer trop de "fer" (éléments destructeur des cellules noires), et de prendre les doses de L-Dopa en dehors des repas comportant des protéines (les protéines alimentaires peuvent troubler la biodisponibilité de la L-dopa, mais pas celle des agonistes dopaminergiques).

Il est donc nécessaire de dissocier les deux maladies dans leur présentation et de considérer la maladie de Parkinson comme une maladie à part entière pour laquelle il faut encourager la Recherche spécifique : un "Plan Parkinson" national est nécessaire !

Daniel JG Gauthier
19/12/2009

Le Chef de l'Etat a fixé cinq priorités parmi lesquelles la "Recherche" dotée de 8 milliards sur l'emprunt de 35M€


L'enseignement supérieur et la formation, la recherche; l'industrie et les PME , le numérique et le développement durable bénéficieront des 35 milliards du Grand Emprunt.

Nicolas Sarkozy a détaillé, ce lundi 14/12/2009, ses choix d'investissements publics liés au Grand emprunt de 35 milliards. Le chef de l'État a fixé cinq priorités parmi lesquelles l'enseignement supérieur et la recherche dotés de 8 milliards chacun. "Notre objectif est très simple: nous voulons les meilleures universités du monde", a déclaré le président en ouverture de sa première conférence de presse à l'Élysée depuis deux ans.

Recherche : 8 milliards et priorité aux biotechnologies

La recherche bénéficiera de 8 milliards, dont 2,5 milliards aux biotechnologies ainsi qu'à la santé. Et notamment à la recherche sur le cancer, les maladies génétiques, Alzheimer et le sida.
La France a des laboratoires de pointe, a justifié le chef de l'État, mais nous souffrons de la dispersion des efforts et du cloisonnement trop fréquent entre la recherche et le monde économique".

En plus de "développer les équipements de recherche, muscler les pôles de compétitivité (...) des domaines aussi vitaux que les biotechnologies et les nanotechnologies", l'accent sera aussi mis sur la "valorisation" des brevets industriels. 3,5 milliards d'euros seront ainsi consacrés à "amener les travaux de nos labos vers les applications industrielles" et "doter en capital un petit nombre de sociétés de valorisation implantées sur les grands campus"

Origines des visiteurs du site




Les statistiques de ce présent site web montrent la diversité de l'origine des visiteurs.
La répartition des visites en régions, en France, se lit du rouge (forte intensité) au gris (très faible densité ou nulle).

Cette répartition de l'intérêt des visiteurs mérite une étude plus approfondie.

Une contamination à partir de certaines formes du virus de l'influenza pourrait provoquer un plus grand risque de développer la maladie de Parkinson

Une contamination à partir de certaines formes du virus de l'influenza pourrait provoquer un plus grand risque de développer la maladie de Parkinson plus tard dans la vie, suggère une nouvelle étude américaine.

L'étude, inspirée par l'histoire derrière le film "L'Éveil", réalisé en 1990, révèle que des formes de grippe agressive qui peuvent trouver leur chemin jusqu'au cerveau risquent de réduire des neurones qui créent la dopamine, rendant un individu plus susceptible de développer cette maladie dégénérative.

La suite en cliquant ici ...

Les maladies neurodégénératives comme celles d'Alzheimer et de Parkinson représentent le plus grands défis de l'Europe en matière de santé mentale

Dans ce contexte, le Parlement européen a exprimé jeudi 12 novembre dernier, son ferme soutien au projet pilote de programmation conjointe de recherche des États membres dans ce domaine qui conduirait à une mise en commun des compétences, des connaissances et des ressources financières.

La lutte contre les maladies d'Alzheimer et de Parkinson est déjà confrontée à un double défi : offrir des soins à un nombre croissant de patients et garantir davantage de ressources pour réduire la population concernée à l'avenir.

Environ 7,3 millions de personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer et de troubles connexes en Europe, un chiffre qui devrait doubler d'ici 2020. Les guérisons ne sont pas assurées pour le moment et les connaissances en matière de prévention et de traitement sont limitées.

La résolution, adoptée ce jeudi encourage tous les États membres à développer un agenda commun de recherche dans le domaine des maladies neurodégénératives, tout en améliorant également les données épidémiologiques sur la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence.

Suite sur "Vivre avec le Parkinson" ...

Une trithérapie génique prometteuse

[ source LeFigaro.fr : Sandrine Cabut ]

Les résultats obtenus chez le primate sont spectaculaires et durables, selon des travaux français.

C'est peut-être une nouvelle alternative thérapeutique pour les patients atteints de maladie de Parkinson. Testée chez des primates, une trithérapie génique a permis à des animaux parkinsoniens de récupérer 80 % de leur motricité. Surtout, le bénéfice s'est maintenu pendant des mois sans apparition d'effets secondaires. Ces résultats impressionnants, obtenus par l'équipe de Béchir Jarraya et Stéphane Palfi, tous deux neurochirurgiens à l'hôpital Henri-Mondor (Créteil) et chercheurs CEA/Inserm, ont été publiés hier dans une nouvelle revue scientifique, Science Translational Medicine. Des essais cliniques sont en cours chez six patients.

La maladie de Parkinson concerne plus de 100 000 personnes en France. Elle est due à une dégénérescence du Locus niger, la zone cérébrale où des neurones fabriquent la dopamine. La carence en ce neurotransmetteur entraîne des symptômes très handicapants : tremblement de repos, raideur, difficultés à initier des mouvements… Le traitement de référence, la L Dopa, est utilisé depuis cinquante ans. Ce précurseur de la dopamine permet de stimuler la production du neurotransmetteur.

Mais après une période de «lune de miel», la L Dopa présente l'inconvénient majeur d'induire des mouvements anormaux (dyskinésies) tout aussi gênants que les symptômes de la maladie. D'autres molécules, qui pourraient freiner l'évolution du Parkinson, sont à l'essai, comme la rasagiline (nos éditions du 7 octobre 2009). Depuis une quinzaine d'années, certains patients (environ 400 par an en France) bénéficient d'une stimulation électrique cérébrale profonde. Les électrodes cérébrales, implantées au niveau des noyaux sous-thalamiques, sont activées par une sorte de pacemaker, posé au niveau thoracique.

«Chez les malades qui prennent de la L Dopa, les mouvements anormaux sont liés à une stimulation irrégulière de la dopamine dans la journée, explique le Dr Béchir Jarraya. La solution pour les éviter serait d'obtenir une sécrétion continue et locale du neurotransmetteur.» D'où l'idée des chercheurs français d'implanter une mini-usine à dopamine dans le cerveau, sous forme de gènes. «Le principe, ici, n'est pas de remplacer un gène défectueux (les formes héréditaires de la maladie de Parkinson représentent moins de 15 % des cas), mais d'apporter les trois gènes nécessaires à la synthèse de dopamine», poursuit Béchir Jarraya. Pour pouvoir introduire ces trois gènes dans un même vecteur - un véritable défi - les chercheurs ont fait appel à un lentivirus équin, un virus (inoffensif) de la famille du HIV. Ce cocktail est produit par une société britannique, Oxford BioMedica.

Pas d'effets secondaires

L'étude a été menée chez 18 macaques, rendus parkinsoniens par l'injection d'une toxine. Ils ont été séparés en trois groupes. Six d'entre eux ont reçu des injections bilatérales des gènes en intracérébral, au niveau d'une zone nommée striatum ; six autres ont reçu le vecteur viral mais sans les gènes thérapeutiques. Les six derniers ont servi de contrôles. «Après un délai de quatre à six semaines, les animaux traités ont eu une amélioration de 80 % de leur motricité, mesurée objectivement, raconte le Dr Jarraya. Ce résultat est resté stable pendant les 12 mois de l'expérience.» Il s'est même maintenu pendant 44 mois chez le macaque qui avait été gardé en vie plus longtemps. De plus, contrairement à la L Dopa, la thérapie génique n'a pas entraîné de mouvements anormaux, ni d'ailleurs d'autres effets secondaires. Les chercheurs ont pu vérifier que l'amélioration des signes cliniques correspondait à une augmentation du niveau de dopamine dans la zone d'injection des gènes thérapeutiques. Ils ont aussi pu établir que cette stratégie pouvait être efficace chez des animaux déjà traités par L Dopa, ce qui laisse espérer une diminution des doses du médicament.

Reste à savoir si ces résultats enthousiasmants seront reproductibles chez l'homme. Des essais cliniques ont commencé à l'hôpital Henri-Mondor chez six malades avec un Parkinson évolué. «Avec plus d'un an de recul, il n'y a pas eu de problème de tolérance. Tous les malades, à des degrés variables, ont eu un effet bénéfique, mais nous cherchons encore la dose optimale», précise le Pr Stéphane Palfi. Selon ce neurochirurgien, l'injection des gènes thérapeutiques dans le striatum, qui se fait sous anesthésie générale, est plus facile techniquement que l'implantation d'électrodes de stimulation dans les noyaux sous-thalamiques. Elle présenterait aussi l'avantage d'être plus spécifique, ce qui pourrait peut-être prévenir certains troubles du comportement décrits après stimulation cérébrale profonde.

Des essais cliniques de phase 2 (portant sur douze malades) puis à plus large échelle sont prévus dans les années à venir. Aux États-Unis, d'autres approches de thérapie génique sont à l'étude dans la maladie de Parkinson, l'une évalue l'un des trois gènes étudiés par les Français, deux autres testent des gènes de neuroprotection. À terme, on pourrait même envisager une thérapie génique avec un cocktail de gènes plus large, favorisant à la fois la synthèse de la dopamine et la neuroprotection.

Un traitement révolutionnaire contre le Parkinson

FRANCE INFO - 15 OCTOBRE 2009 - Bruno Rougier
La chaîne de radio française, sous la plume de Bruno Rougier, le 15 otobre à 8h00 du matin, informe qu'une nouvelle thérapie est en cours de mise au point en France sur la maladie de Parkinson.

C’est une première mondiale, un nouveau traitement de la maladie de Parkinson, cette maladie due à la dégénérescence des neurones qui produisent la dopamine.
Une équipe de chercheurs et de neurochirurgiens français et anglais a réussi à amener dans le cerveau de singes, puis de malades, les gènes nécessaires à la fabrication de cette dopamine.
Les chercheurs ont utilisé un virus dont le contenu génétique a été remplacé par les trois gènes à l’origine de la fabrication de la dopamine, substance qui intervient dans le contrôle des mouvements.
Ce virus a été injecté dans le cerveau de singes parkinsoniens. Dans le mois qui a suivi l’injection, les symptômes ont commencé à disparaître. Après trois ans et demi, l’effet se poursuit.


Ces résultats encourageants ont conduit les chercheurs à lancer, il y a dix-huit mois, un premier essai clinique sur six personnes atteintes de la maladie. Les résultats préliminaires sont positifs chez ces patients : il n’y a eu aucun problème dû au transfert de gènes ou à l’intervention chirurgicale et, ce qui est très prometteur, tous ont vu leur état s’améliorer.
Les essais vont se poursuivre pour déterminer la dose optimale. Si ces premiers résultats se confirment, on peut espérer l’arrivée de ce nouveau traitement d’ici quatre à cinq ans.

Source audio

Lancement d’une campagne d’information sur Parkinson

« Life With Parkinson’s », tel est le titre d’une campagne d’information internationale lancée officiellement le 8 juin 2009. Destinée à améliorer la connaissance de la maladie de Parkinson, cette campagne ambitieuse sera diffusée en dix langues dans toute l’Europe.

Lancement d’une campagne d’information sur Parkinson

Parkinson, une maladie mal connue du public

Un récent sondage réalisé auprès de 5000 européens démontre que la plupart ne connaissent pas suffisamment bien la maladie de Parkinson.

Par exemple, plus de 50% ne savent pas que les premiers symptômes de cette maladie sont des troubles neurologiques affectant les mouvements. De ce fait, il ne leur viendrait pas à l’idée de consulter leur médecin pour bénéficier d’un diagnostic et d’un traitement précoces…

La maladie de Parkinson, qui provoque en général une altération des capacités motrices et d’élocution du patient, est pourtant la seconde maladie neurodégénérative la plus courante, après Alzheimer. En 2007, on pouvait compter presque 1,5 millions de personnes atteintes aux États-Unis, au Japon, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni…

Une campagne d’information au niveau européen

Pour mieux informer et sensibiliser le public à cette maladie, l’ European Parkinson’s Disease Association (EPDA) - Association européenne contre la maladie de Parkinson- a donc élaboré une campagne multilingue de prise de conscience de ce fléau. Les langues ciblées sont les suivantes : anglais, français, allemand, grec, italien, norvégien, roumain, espagnol, suédois et turc.

« Life with Parkinson’s » (vivre avec la maladie de Parkinson) a pour but d’améliorer la compréhension de tous les aspects de la maladie de Parkinson et concerne tout un chacun : les personnes malades, leurs familles et leurs amis, les professionnels de la santé, les décideurs…

Elle devrait permettre au public d’identifier facilement les symptômes et donc de recourir à un avis médical le plus tôt possible. Tout cela pour « retarder la progression de la maladie et préserver plus longtemps une bonne qualité de vie ».

Cet article a été publié le Mardi 14 juillet 2009 sur le blog http://www.france-maison-de-retraite.org

« On peut être parkinsonien et rester actif »

Ouest-France
Le neurologue Marc Vérin dirige l'unité de recherche « comportement et noyaux gris centraux » du Pôle des neurosciences cliniques de Rennes. : Ouest-France

Les traitements permettent de limiter les effets de la maladie. Le point avec le professeur Marc Vérin (CHU Rennes) à l'occasion de la Journée mondiale.

La maladie de Parkinson ? « C'est une dégénérescence de la substance noire, une partie du cerveau où sont situés des neurones qui produisent la dopamine. La dopamine est une substance (un neurotransmetteur) qui joue un rôle important pour réguler les centres de contrôle du mouvement. D'où les symptômes d'akinésie (lenteur des mouvements), d'hypertonie (rigidité), de tremblements. Environ 150 000 personnes sont touchées en France. »

Une maladie de l'âge ? « Non, la maladie de Parkinson est une maladie de la deuxième partie de la vie, mais pas une maladie de la personne âgée. Dans les trois quarts des cas, elle se déclare entre 44 et 66 ans. »

Un diagnostic trop tardif ? « Quand les symptômes apparaissent, 80 % de la substance noire a dégénéré. Mais, tant qu'on ne dispose pas de traitements qui permettraient de bloquer l'évolution de la maladie, cela n'a pas grand sens de lancer des campagnes de diagnostic précoce. »

Une dépression peut être un signe ? « Cela reste controversé. Est-ce un signe ou une conséquence des symptômes invalidants de la maladie ? »

Comment soigner ? « L'idée est de remplacer les fonctions de la dopamine, soit de façon chimique, avec des produits qui miment l'action de la dopamine, soit en stimulant des centres de contrôle du mouvement, grâce à la stimulation cérébrale profonde (des électrodes introduites dans le cerveau). On peut souvent rester actif en étant atteint par cette maladie. Nous avons des patients qui travaillent, des femmes qui font des enfants. C'est un peu comme pour les maladies de la thyroïde, il faut compenser l'absence de la dopamine. »

Quand envisager une opération ? « C'est une opération bien maîtrisée, mais lourde. Elle s'adresse à des gens qui sont soumis à de telles fluctuations de symptômes qu'ils entravent fortement leur vie quotidienne. En fait, on opère de plus en plus tôt. On se rend compte que les dégâts sociaux peuvent rapidement être irrémédiables, au niveau du travail ou de la famille. À Rennes, depuis quinze ans, nous travaillions avec Nantes qui réalisait les opérations. Depuis un an et demi, on opère à Rennes, avec une capacité de 40 patients par an. Le plus jeune avait 35 ans. »

La piste des cellules souches pour remplacer les neurones détruits ? « C'est une piste, mais il faut pouvoir réguler la production de dopamine par ces nouvelles cellules. S'il y a trop de dopamine, on peut avoir des symptômes de diskynésie (des mouvements incontrôlables). Et il faudrait que ces nouveaux neurones établissent les bonnes connexions... »

Une origine méconnue ? « Il faudrait parler des maladies de Parkinson. Certaines ont une origine génétique claire. Ainsi, en Israël, où la population a un fonds génétique commun, 60 % des cas de Parkinson sont liés à un gène unique. Dans la plupart des cas, il y aurait des combinaisons génétiques plus complexes qui détermineraient une prédisposition. La maladie serait déclenchée par un événement extérieur, qui pourrait être un toxique. »

Les pesticides ? « Ce n'est pas vraiment prouvé. Ils n'existaient pas au XIXe siècle, quand la maladie a été décrite. Sur ce point, les études menées sur l'intestin, au CHU de Nantes, sont intéressantes. Il y a des neurones qui produisent de la dopamine dans l'intestin. Ce serait peut-être eux qui dégénéreraient en premier. Et les toxines transitent souvent par l'intestin. »

L'espoir lié à l'implantation des cellules souches

Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS ont identifié une nouvelle source de production de neurones dans le cerveau adulte (octobre 2008).

Leurs travaux, publiés dans le Journal of Neuroscience, apportent la preuve des capacités intrinsèques du cerveau à s’auto-réparer. Ils ouvrent ainsi des perspectives inattendues pour le développement de thérapies, notamment pour le traitement des pathologies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson ou la Chorée de Huntington.

La suite de l’article : http://www.gazettelabo.fr/2002breves/1008/cerveau.htm

Les agriculteurs exposés aux Pesticides doublent le risque de contracter le "Parkinson"

Une équipe de chercheurs de l’unité Inserm « Neuroépidémiologie » et de l’UPMC montre que l’exposition aux pesticides double quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson parmi les agriculteurs. Ce risque augmente avec le nombre d’années d’exposition et, chez les hommes, est principalement lié à l’usage d’insecticides, notamment de type organochloré. Ces résultats, qui posent également la question du rôle d’une contamination résiduelle de la population générale par ces pesticides, sont publiés en ligne dans Annals of Neurology.

Vous pouvez lire l’article dans son intégralité en cliquant sur ce lien

Les malades atteints du "Parkinson" sont incapable de mentir ?

SOURCE : "Groupe Parkinson 29 sur le net"

La sincérité des patients atteints de Parkinson était déjà connue des médecins. Une étude montre aujourd’hui que cette qualité peut être vue comme une conséquence d’une incapacité à mentir.

Nous savions déjà que les personnes souffrant de la maladie de Parkinson font preuve d’un type comportemental spécifique et qu’elles se distinguent par leur sincérité. Une étude, publiée par le magazine Brain, s’est demandée si cette sincérité est un simple trait de caractère ou s’il y a vraiment un rapport avec le cerveau.

Quand on débite un mensonge, une certaine partie du cerveau, le cortex préfrontal, se met en marche. Mais ce n’est pas le cas des personnes atteintes de la maladie. C’est la raison pour laquelle ces personnes ont tant de difficultés à mentir. La sincérité typique des patients atteints de Parkinson n’est qu’une incapacité à mentir.

Pendant les examens, les patients étaient obligés de raconter un mensonge sous le scanner. Les images du cerveau ont démontré la corrélation entre l’incapacité à mentir et le fonctionnement du cortex préfrontal.

L’étude ne nous donne pas seulement plus d’informations sur les dysfonctionnements liés à la maladie de Parkinson mais elle éclaire également les fonctions du cerveau impliquées dans les mensonges.

Après la maladie d’Alzheimer, celle de Parkinson est la maladie de vieillesse la plus fréquente en Belgique. Le vieillissement croissant de la population ne fera qu’augmenter le nombre de malades.

Knack.be, traduction Céline Bouckaert
Source : Le Vif / L’express, Belgique, article du 17 avril 2009

Un ROBOT pour l'étude des pathologies du cerveau comme la maladie de Parkinson.

Il s’appelle iCub. Il en existe 6 exemplaires en Europe dont un à Paris et un autre à Lyon. Il s’agit d’un projet européen visant à développper des robots aussi puissants qu’au Japon. [source : France-Infos du 07/07/09 ]

Avec sa petite tête et ses gros yeux noirs, iCub a une allure réellement humanoïde. Il a la morphologie d’un enfant de 3 ans. Pour l’instant, il n’a pas de « peau » et l’on voit toutes sa machinerie. Il possède bien 4 membres, dont des mains extrêmement sophistiquées ; c’est d’ailleurs l’un de ses atouts majeurs par rapports aux robots déjà existants. iCub sait faire des mouvements synchronisés. Il peut également parler avec autrui et ressentir le toucher grâce à des capteurs sur le bout de ses doigts.

Cependant, ce bébé robot n’a pas encore un intellect très développé. C’est là-dessus que les chercheurs vont travailler pendant 4 ans. Il s’agit de rendre iCub « plus humain » en termes d’interaction avec l’environnement.

Par exemple, explique, Peter Ford Dominey, le responsable du projet à Lyon, lorsque deux personnes se croisent dans un couloir il suffit d’un regard entre elles pour qu’elles sachent si elles vont ou non se dire bonjour. Ce type de perception, les robots en sont encore très loin et c’est ce qu’il s’agit de développer avec iCub.

Objectif : il faut que le robot puisse apprendre, notamment par mimétisme, à effectuer des tâches courantes afin qu’il devienne un jour réellement utile. Dans un futur proche, expliquent encore les scientifiques, ce joujou pourra sans doute tenir un rôle d’aide-soignant ou d’employé de maison.

Mais le plus surprenant c’est que le robot-enfant doit aussi permettre aux chercheurs de découvrir plus de choses sur l’homme. Par exemple, en observant le robot, on devrait mieux comprendre comment les enfants grandissent et acquièrent des réflexes comportementaux.

Il y a aussi des applications médicales notamment sur les pathologies du cerveau comme la maladie de Parkinson.


CLASSSIFICATION DE LA MALADIE DE PARKINSON

La maladie de Parkinson (PK) est une maladie dégénérative affectant le système nerveux central (SNC) et caractérisée par une altération du contrôle des mouvements, une rigidité musculaire (raideur), des tremblements et des difficultés pour marcher.
Le risque de développer la maladie de Parkinson augmente avec l’âge ; la maladie débute généralement vers l’âge de 50 ans ou plus, mais elle peut, plus rarement, également apparaître entre 30 et 50 ans. La maladie de Parkinson touche autant les hommes que les femmes.
On distingue deux formes de maladie de Parkinson : la maladie de Parkinson idiopathique et la maladie de Parkinson secondaire.
La maladie de Parkinson idiopathique, également connue sous le nom de maladie de Parkinson primaire, n’a pas d’origine visible.
La maladie de Parkinson secondaire peut, en revanche, être liée à une lésion cérébrale, une tumeur ou une maladie vasculaire cérébrale ou bien être déclenchée par certains médicaments.
Les patients atteints de l’une ou l’autre forme de la maladie, sont classifiés, d’après la progression de la maladie, selon des stades (précoce, intermédiaire, avancé). Il n’existe actuellement pas de remèdes traitant cette maladie, le but thérapeutique chez les patients atteints de l’une des deux formes de la maladie étant de contrôler les symptômes et de préserver la qualité de vie.

En fait, la maladie de Parkinson regroupe plusieurs maladies du système nerveux central apparentées, causées par la destruction de la substance noire (cellules cérébrales pigmentées) produisant la dopamine (neurotransmetteur).
Le déficit en dopamine est responsable de la perte du tonus musculaire et du contrôle musculaire défaillant, observé chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson. Des études récentes montrent que des états de déficit en dopamine dans d’autres zones du cerveau et une diminution d’autres neurotransmetteurs, tels que la noradrénaline et la sérotonine, pourraient également être à l’origine des symptômes moteurs de la maladie.

Signes et symptômes
Bien que la maladie de Parkinson puisse se manifester rapidement, elle débute, dans la plupart des cas, de façon insidieuse, les symptômes apparaissant progressivement au fil de plusieurs années avant de restreindre les activités quotidiennes.
Les quatre principaux symptômes de la maladie de Parkinson sont :

  • rigidité (raideur lorsque l’on bouge la nuque ou les extrémités)
  • tremblements au repos (mouvements involontaires de muscles en contraction, en particulier au repos)
  • bradykinésie (ralentissement des mouvements)
  • troubles posturaux et perte de l’équilibre.

Font partie des symptômes secondaires de la maladie de Parkinson :
dépressions, sénilité, lésions posturales, problèmes d’élocution, changements d’ordre émotionnel (les patients deviennent craintifs ou perdent confiance), perte de mémoire ou réflexion lente, difficultés pour avaler ou mâcher, troubles de la miction, constipation, problèmes de peau et troubles du sommeil.
Au fur et à mesure que la maladie de Parkinson évolue, les patients développent une démarche appelée festination, caractérisée par des petits pas précipités sur la pointe des orteils.
La festination a souvent pour conséquence des chutes accidentelles. Plus la maladie progresse, plus il devient, pour les patients, difficile d’exécuter leurs activités quotidiennes.

ACCES AU SITE WEB DE SOS PARKINSON

Cliquez sur le lien ci-dessus pour accéder au site Web de SOS Parkinson.

l'Informatique et ses dérivés au service des parkinsoniens

Le 22 novembre 2001, le Pape Jean-Paul II appuyait sur une touche de l’ordinateur pour envoyer par e-mail (courrier électronique) son exhortation apostolique à tous les évêques d’Océanie, qui l’ont reçu instantanément dans leur courrier électronique.



Développement de ce thème en cours de rédaction.

Le rôle et la mission de l'accompagnant

En ce qui concerne la maladie au quotidien, nous pensons que « mieux on connaît sa maladie, mieux on peut la gérer », cet apprentissage est une nécessité pour dédramatiser certaines
périodes un peu difficile ainsi que pour améliorer le dialogue avec son neurologue dont l’expertise reste irremplaçable et avec son médecin traitant pour le traitement des symptômes associés. (selon Pierre et Danielle Lemay - Asso. Parkisoniens de la Manche)
En ce qui concerne le traitement de la maladie de Parkinson, le constat est cruel car les causes étant encore inconnues à ce jour, cette maladie est toujours incurable et les traitements proposés n'interviennent que sur les symptômes.

Le parkinsonien est contraint à battre en retraite mais il est important qu’il se batte, la
chance tournera et il lui faut se préserver pour vivre ce jour proche où il bénéficiera des
progrès décisifs de la Médecine.
  • Le premier commandement du parkinsonien est donc de se prendre en charge lui-même.Ce n’est bien sûr pas suffisant, l’expertise et l’autorité des médecins sont irremplaçables.
  • Le deuxième commandement du parkinsonien est donc de faire appel aux services de médecins - généralistes et neurologues – qui ont sa confiance.
Enfin, la maladie est un fardeau difficile à porter seul, heureux les malades assistés par un proche disponible et… résistant !

[Photo : mon épouse Francine, "aidante" active auprès de son mari]

Fin 1998 à Pointe-Noire au Congo Brazzaville, Francine et Daniel s'épousent (en pleine guerre civile locale) pour le meilleur et pour le pire. Leur amour réciproque est fort malgré une différence d'âge assez importante.

La famille de Francine s'installe à Brazzaville suite à la nomination du chef de famille en tant que Juge à la Cour Suprême. La situation économique du pays est catastrophique et en fin 1999, le couple rentre en Europe, en Grande Bretagne (Londres) et en France (Paris).
Après un passage de consultant auprès de la banque DEXIA et de la CDC, Daniel s'implique dans un projet ambitieux : développer le transport maritime et fluvial par Hovercrafts canadiens en Afrique. C'est ainsi qu'en avril 2003, le couple s'installe à Dakar (Sénégal) pour la mise au point du projet et de sa promotion dans les pays africains francophones et anglophones de l'Ouest et du Centre du Continent.
A partir de 2004 et jusqu'au début 2007, le travail pris en charge par Daniel est important : nombreux voyages aux USA et Canada anglophone (Winnipeg), au Nigéria, en Sierrra Leone, au Mali, au Ghana, Cameroun, etc ; travaux d'études lourds en coordination avec les Banques institutionnelles et privées, et les actionnaires privés du projet.

Francine assiste son mari en gérant complètement leur vie privée.

En 2007, Daniel présente quelques troubles physiologiques : fatigues, taux de cholestrérol brutalement élevé, tension artérielle qui monte à 22/15 durant un mois (en mai 2007). Ces phénomènes semblent être des "signaux" d'un désordre plus profond mais indétectable.
Durant cette année 2007, Daniel se plaint d'ankyloses légères mises sur le compte de rhumatisme (leur maison est un peu humide).

En décembre 2007, la prostate est mise en cause alors qu'un blocage de la vessie handicape Daniel. Une sonde lui est installée à demeure et un traitement lui est administré par un urologue de l'hôpital Principal de Dakar.

Francine assiste alors de plus en plus son mari dans la vie quotidienne notamment pour l'aider à se relever du lit, la toilette, l'habillement.
Pour se déplacer Daniel dispose d'un chauffeur et d'une assistante (secrétaire) qui l'accompagnent dans tous ses déplacements dans Dakar. Malgré cet handicap, Daniel fait deux longs voyages au Canada et Europe en février et mars 2007, dans des conditions de fatigue assez gênante (une heure pour la toilette et s'habiller seul par ex.).

Mais en début 2008, la situation physique de Daniel s'aggrave par un engourdissement de plus en plus encombrant [voir le message intitulé : "Exterminator, le droit de tuer !]
Francine est alors affectée au soutien physique et psychologique de son époux qui a du mal à accepter cette tutelle dont il a tant besoin pourtant.

Il faut néanmoins que Daniel arrête son activité professionnelle pour pouvoir soigner en France sa ... prostate (?) en mai 2008. En Juin, il apprend qu'il souffre de Parkinson et cela certainement depuis le début de 2007.

Il faut alors envisager le retour et l'installation de la famille en France et Haguenau est choisi du fait de la présence d'un réseau d'amis et associés.

Francine devient le partenaire indispensable pour soutenir Daniel dans sa vie quotidienne. Elle assiste celui-ci 24 heures sur 24 dans les soins du corps, le coucher et le lever, l'accompagnement dans les déplacements dans la rue, en voiture, etc., et évidemment dans la tenue de la maison, et du linge.
Ele met entre parenthèse pour le moment son propre projet de formation, mais une solution de cours par correspondance est possible.

Sans le dévouement de son épouse Daniel serait très handicapé et n'aurait pas le même sentiment de sécurité s'il avait à faire à une aide sociale externe.
A suivre ....

Aider les Aidants : Cliquer sur le lien ci-dessous :
Site web dédié aux problèmes des "Aidants"

Mes chutes célèbres ! Les facéties du Parkinson ..

La perte temporaire de l'équilibre est à craindre. Plusieurs chutes incontrôlées ont déjà marquées ma vie depuis les manifestations lourdes de l'existence de mon Parkinson.

A Dakar, fin avril 2008, je tombe sur le sol en "glissant" sur moi-même avec cette image mentale comme quoi je m'enfonce dans un "vortex" avec une perte totale du pilotage des mes membres (bras et jambes).

A Lopsann, dans la banlieue de Haguenau le 10 septembre 2008, je tombe au sol en me penchant pour ramasser un objet. Je suis attire vers le sol, en avant, et je n'ai plus les moyens physiques de résister à cette chute. Le choc est faible car je tombe sur le côté droit et je glisse le long d'un mur.
Je reste 20 heures au sol sans pouvoir bouger, en attendant que l'on vienne me secourir.

A Strasbourg le 12 octobre, au CHU, en chambre, au service des maladies infectieuses et tropicales, je rejoins mon lit après avoir pris une douche dans la salle de bain contigüe, accompagné par une potence mobile qui maintient une perfusion : sans m'en rendre compte je suis attiré vers le sol et je tombe lourdement sur le côté gauche.. Je ne sens pas de douleur mais je suis trop faible pour m'asseoir et j'attends la venue des aides soigantes qui m'aident à me relever, non sans menace de m'attacher au lit si je recommence à me lever sans leur présence ...


A Strasbourg, le 24 octobre en sortant de l'hôpital, j'ai un vertige devant un escalier d'une dizaine de marches et je tombe en avant dan un "roulé boulé" sportif. Ma tête heurte légèrement une marche car je suis amorti par mon sac contenant un ... micro-ordinateur portable. Pas de blessure malgré cette chute spectaculaire !

A Haguenau le 30 octobre, alors que je reviens de faire quelques courses je prends l'escalier pour monter chez moi au 2ème étage (l'ascenseur est en panne). Arrivé à mi- étage du second niveau, une sensation de faiblesse m'envahit et je trébuche sur la dernière marche, mon sac en avant, et je m'affale sur le palier et ma tête heurte le mur d'en face ! Un voisin vient me tirer de cette situation !

A Haguenau le 16 janvier 2009, j'accompagne Francine pour faire des courses. Il fait froid (-6°c.), mais le ciel est bleu et un peu de soleil d'hivers baigne les rues du centre de la vieille ville.
Au retour alors que nous marchons assez vite à cause du froid, je tombe en avant sans aucun réflexe de protection, ma tête heurte violemment le sol. Trois jeunes femmes, coiffeuses dans un magasin voisin, viennent assister mon épouse pour me relever et me donner les premiers soins dans leur magasin. Je n'ai aucun souvenir des raisons de cette chute. Bilan après un passage à l'hôpital de Haguenau : un doigt cassé à la main droite !

La prévention des chutes

La maladie de Parkinson, dont le début peut se situer entre 55 et 60 ans, intéresse deux types
de population : les jeunes et les vieux Parkinsoniens. Les caractéristiques évolutives de la
maladie ne diffèrent pas entre les deux, mais la poly pathologie va brouiller les cartes chez les
patients les plus âgés.
Les chutes sont un événement fréquent au cours de la maladie de Parkinson, elles ne
surviennent que chez des patients ayant une maladie évoluée. Les chutes qui surviennent dans
les deux premières années de la maladie devront faire rechercher une autre cause.

A) Les chutes chez le Parkinsonien sont en rapport avec :
  • Les troubles de la marche qui sont marqués par des blocages survenant au
  • démarrage (le patient reste cloué sur place) ou par des piétinements survenant le
  • plus souvent aux franchissement d’obstacles (passage de portes, passage d’une
  • pièce sombre à une pièce éclairée, passage sur un tapis…)
  • Les troubles de la posture entraînant un changement de position du corps : le
  • buste penché déplace le centre de gravité vers l’avant et précipite la marche,
  • générant au moindre obstacle un risque de chute.
  • Les effets secondaires des médicaments (baisse de tension, troubles de la
  • conscience voire un état confusionnel chez certains).

L’environnement va jouer un rôle considérable dans la cause des chutes par maladresse et
devra faire l’objet d’un soin particulier pour être adapté, dés le début de la maladie, aux
déplacements et aux besoins du Parkinsonien. La maison ou l’appartement idéal, s’il pouvait
exister, serait conçu sans obstacle, de plain-pied ou avec un accès facilité par un ascenseur, il
devrait satisfaire aux recommandations suivantes :

  • Eviter les tapis-brosses, les tapis de manière générale y compris les descentes de lit
  • et les seuils de porte
  • Les sols non glissants doivent être de couleur uniforme sans motif
  • Disposer le mobilier de telle sorte qu’il puisse assurer des appuis sans gêner la
  • progression du patient
  • L’éclairage doit être efficace (préférer l’halogène), la nuit, laisser en place des
  • veilleuses
  • Les accès aux différentes pièces et aux couloirs doivent être suffisamment larges
  • pour laisser passer un fauteuil roulant
  • Préférer les douches sans seuils aux baignoires
  • Poser des barres d’appui dans la salle de bain et les WC
  • Le lit devra être à hauteur variable éventuellement équipé de potence
  • Un téléphone sans fil à disposition évite de se précipiter pour répondre au
  • téléphone. Une télé-alarme pourra compléter le dispositif pour appeler en cas de
  • chute avec incapacité de se relever.
Les déplacements du malade nécessitent des pieds soignés dans des chaussures
souples fermées avec talon (proscrire talons hauts, charentaises et mules), ils
peuvent nécessiter des aides : cannes, déambulateur… si la coordination motrice le
permet.

Cela n'arrive pas qu'aux autres : la Génétique en question

Avez-vous des ascendants ou collatéraux atteints de la maladie du Parkinson ?
Telle est la question redontante qui m'est posée par chaque praticien depuis une année. Vous avez une maladie de type "génétique" et il faut vérifier si votre famille connait cette pré-disposition.
Or, il s'avère que chez mes acendants paternels et maternels, personne ne semble avoir souffert de cette maladie. Les maladies dominantes sont circulatoires et cardiaques, chez des hommes et des femmes qui vieilissent bien (79 ans à 100 ans), exception faite des hommes décédés pendant la guerre de 1914, évidemment.
"sucrer les fraises" selon l'expression populaire qui qualifie les vieillards atteints de la maladie de Parkinson, est inconnu chez nous !

En ce qui me concerne, je peux afirmer qu'il n'ya pas de prédisposition génétique dans ma famille, sauf si cet accident génétique saute plusieurs générations.
Mais quant est-il de ma descendance ? mes trois enfants sont ils concernés ? [photo ci-contre]

Sergey Brin, cofondateur de Google, annonçait en septembre 2008 sur son blog qu'il "risquait de contracter plus tard la maladie de Parkinson".
Après avoir eu recours aux services de "23andme", une start-up américaine - fondée par sa femme - qui commercialise des tests génétiques, il a découvert qu'il portait la mutation G2019S du gène LRRK2. Cette mutation n'est pas propre à tous les malades de Parkinson, mais elle est susceptible d'augmenter le risque, c'est-à-dire la probabilité de contracter cette maladie.

Pour la scientifique Marion Mathieu, cette histoire illustre on ne peut mieux le problème lié à l'explosion du marché américain des tests génétiques sur Internet et aux fantasmes qu'il entraîne. Membre de l'association Tous chercheurs, elle a organisé, le 13 janvier, à la demande de l'Inserm, une formation consacrée à ces tests, à l'attention d'associations de malades.

Ces dernières sont de plus en plus souvent sollicitées par des familles qui s'interrogent sur la nécessité de recourir à cette génétique personnalisée. Et elles se sentent démunies pour leur répondre. "A une époque, quand un diagnostic médical était difficile à établir, on disait "c'était psychosomatique". Aujourd'hui, on dit "c'est génétique !"", résument certains responsables d'associations.

La génétique semble engendrer une quête infinie pour prédire l'avenir. Comme si nos maladies futures ou celles de nos enfants n'étaient inscrites que dans nos gènes ! Une conviction qui "joue parfois le rôle d'une véritable superstition génétique", s'inquiète le professeur de biophysique Henri Atlan. Pour l'heure, la médecine prédictive reste une abstraction en dehors des rares cas de maladies monogéniques à forte pénétrance ou associées à des aberrations chromosomiques.

Source : "Les tests génétiques présentent des limites et des dangers" - LE MONDE | 27.01.09 | 17h35 • Mis à jour le 27.01.09 | 17h35

Une approche de la Pharmacologie du Parkinson

La maladie de Parkinson atteint environ une personne sur mille dans le monde, et devrait progresser avec le vieillissement de la population.

La pharmacologie de cette maladie a atteint aujourd'hui un haut niveau de sophistication et constitue un modèle pour le traitement des autres maladies neurodégénératives. De nombreux concepts thérapeutiques ont en effet été développés au cours des cinquante dernières années, et la connaissance des systèmes de neurotransmetteurs cérébraux progresse chaque jour. Cela laisse espérer pour demain un traitement pharmacologique des symptômes dopa-résistants, encore hors d'atteinte aujourd'hui.

Il faut rappeler tout d'abord qu'actuellement, aucun médicament n'a démontré d'efficacité sur la progression de la maladie. Le traitement médicamenteux reste donc aujourd'hui encore purement symptomatique.

La tendance actuelle est d'accorder une plus grande place aux agonistes dopaminergiques dans le traitement de la maladie de Parkinson au stade initial, sous forme d'une monothérapie ou d'une association à la lévodopa, dans le but de prévenir les fluctuations motrices tardives.

En effet, bien que la question d'une neurotoxicité éventuelle de la L-DOPA reste débattue, en l'absence de preuve formelle chez l'homme, l'incidence des fluctuations motrices L-DOPA induites survenant chez un certain nombre de patients après plusieurs années de traitement encourage à l'utilisation plus précoce d'agonistes dopaminergiques.

C'est encore dans cette classe pharmacologique que la recherche de nouvelles molécules est la plus avancée, ouvrant la possibilité de voir apparaitre sur le marché, après les agonistes D2 (D3, D4) récemment commercialisés, des agonistes plus spécifiques des récepteurs D1

Le Pape Jean-Paul II avait la maladie de Parkinson

Une religieuse, qui dit avoir souffert de la maladie de Parkinson, affirme aujourd’hui avoir été guérie.
ROME, Mardi 31 janvier 2006 (
ZENIT.org) - Une religieuse aurait été guérie de la maladie de Parkinson par l’intercession de Jean-Paul II, selon le postulateur de la cause du défunt pape, Mgr
Slowomir Oder.
Responsable du portail http://www.vicariatusurbis.org/beatificazione ouvert en ligne en vue de la promotion de la cause de Jean-Paul II, Mgr Oder faisait état de 19.837 messages en quatre langues et contenant des témoignages sur des grâces reçues par l’intercession de Jean-Paul II.

Mgr Oder déclarait dimanche 29 janvier, au soir, au micro de « Radio Uno », dans l’émission “Oggiduemila” (“Aujourd’hui deux mille”) : « Je ne veux pas encore parler de miracle parce que c’est une chose trop exigeante.
Mais cette personne a fait l’expérience d’une « intervention » alors que sa situation la rendait incapable d’agir et elle a été guérie d’une maladie qui était aussi tellement visible dans la dernière partie de la vie de Jean-Paul II ».


« Je suis ému, disait-il, en pensant que c’était la même maladie qui a détruit le Saint-Père et qui empêchait cette pauvre sœur de faire son travail (...). Pour moi, c’est un autre signe de la créativité de Dieu ».


Il annonçait comme « imminente » l’enquête canonique sur cette guérison qui serait survenue en France, en octobre 2005. Il s’agirait d’une religieuse française « relativement jeune », a déclaré également le postulateur à l’agence Reuters.
Il semble que beaucoup de malades atteint par la Maladie de Parkinson , déçus par la prise en charge médicale classique, se tournent vers des médecines parallèles : homéopathie, acupuncture. D’autres consultent des magnétiseurs, 'autres font appel à leur religion pour compenser leurs inquiétudes.

Guérie de la maladie de Parkinson par l’intercession de Jean-Paul II ?

Trois questions furent posées à Franck Durif, neurologue et directeur du département de neurosciences de l’hôpital de Clermont-Ferrand [2007]. [Source : 20minutes.fr]
Le témoignage de la religieuse, qui pourrait servir au procès en béatification de Jean Paul II, est-il plausible ?


Sur le plan médical, non. La maladie de Parkinson est une maladie neuro-dégénérative, c’est-à-dire que les cellules nerveuses disparaissent définitivement. Aucune guérison n’est possible aujourd’hui.

Il peut éventuellement s’agir d’une maladie de Parkinson peu évolutive dont les symptômes, faibles, sont rendus invisibles par un traitement régulier. Mais cette hypothèse, qui ne correspond pas au témoignage de la religieuse qui se dit définitivement guérie, supposerait de la malhonnêteté de sa part.

Le diagnostic, qui attribuait la maladie de Parkinson à la religieuse, peut-il être faux ?

Oui, d’autant plus que la maladie de Parkinson présente un piège diagnostic. Une simple dépression nerveuse, qui provoque une lenteur physique – l’un des principaux symptômes de Parkinson avec les tremblements – peut être confondue avec cette maladie.

Certains traitements médicamenteux – comme celui contre les bouffées de chaleur chez les femmes ou des médicaments neuroleptiques contre les troubles du comportement psychique – peuvent aussi provoquer des symptômes similaires à la maladie de Parkinson. Si le traitement est arrêté, les symptômes disparaissent. Ce qui pourrait expliquer le cas de la religieuse.

Autre explication : il peut s’agir de syndromes parkinsoniens dits «psychogènes». C’est-à-dire des troubles psychiatriques qui poussent le malade à reproduire, consciemment par simulation ou inconsciemment par hystérie, les symptômes de Parkinson. A Clermont-Ferrand par exemple, un ou deux cas sont révélés chaque année.

L’annonce par le Vatican qu’il serait donc possible par miracle de guérir de la maladie de Parkinson ne risque-t-elle pas de donner de faux espoirs à vos patients ?

Certains de mes patients se sont montrés sceptiques par rapport à ce que dit l’Eglise.
L’irrationnel fait partie de l’humain.

Le système immunitaire est impliqué dans la maladie de Parkinson

Empêcher les cellules du système immunitaire de pénétrer dans le cerveau pourrait ralentir l’évolution de la maladie de Parkinson. C’est ce que suggèrent les travaux de l’équipe de Stéphane Hunot (Chargé de recherche au CNRS) et Etienne Hirsch (Directeur de recherche au CNRS) de l’unité mixte Inserm-UPMC/université Pierre et Marie Curie UMR 975 parus dans la revue Journal of Clinical Investigation.

Cette équipe de chercheurs a montré que les lymphocytes T auxiliaires (ou CD4+), une des nombreuses populations de cellule du système immunitaires qui normalement luttent contre les agressions microbiennes, pénètrent dans le cerveau des malades. Ils ont également démonté que ces cellules tuent les neurones. Dans un modèle de la maladie chez la souris, l’absence de lymphocytes T CD4+ entraîne une amélioration très nette de la maladie.

La maladie de Parkinson est une affection neurologique invalidante touchant 1% des personnes de plus de 65 ans. Elle se manifeste par un tremblement au repos, une rigidité et une difficulté à déclencher des mouvements. Ces symptômes sont dus à une mort lente et progressive d’une population particulière de neurones qui produisent un messager chimique, la dopamine. Les causes de la maladie sont encore mal connues.

Toutefois, plusieurs études ont rapporté que les personnes qui prennent des anti-inflammatoires quotidiennement pour diverses raisons présentent un risque diminué de développer la maladie de Parkinson. Ces données suggèrent donc que le système immunitaire qui protège normalement l’organisme contre les agressions joue probablement un rôle dans la mort neuronale dans la maladie de Parkinson.

« De manière tout à fait surprenante, nous avons observé récemment qu’une population particulière de globules blancs circulant dans le sang, les lymphocytes T, était présente en grand nombre dans le cerveau, à l’autopsie, des patients atteints de la maladie de Parkinson. Ces cellules, qui sont essentielles aux défenses immunitaires et sont normalement exclues du cerveau, pourraient ainsi contribuer à l’inflammation cérébrale au cours de la maladie de Parkinson » précisent Etienne Hirsch et Stéphane Hunot.


Pour comprendre plus précisément le rôle de ces cellules tueuses, les chercheurs ont reproduit ce phénomène dans un modèle expérimental mimant la maladie chez la souris. Ceci leur a permis, de montrer que ces cellules infiltrées ne sont pas spectatrices devant la mort des neurones mais participent de façon active à la dégénérescence neuronale.


Une fois le rôle de ces cellules établi, les chercheurs ont voulu à comprendre comment ces lymphocytes tuaient les neurones. En développant des animaux hybrides vis-à-vis de la composition cellulaire du système immunitaire, les scientifiques montrent que les lymphocytes T CD4+ infiltrés utilisent un ligand particulier appelé FasL qui capable non seulement d’enclencher un programme
de suicide cellulaire dans le neurone en activant le récepteur Fas, mais également de stimuler des mécanismes inflammatoires délétères au niveau des cellules gliales enivironnantes.

« Ces résultats sont particulièrement encourageants car ils permettront d’affiner le développement de médicaments anti-inflammatoires plus ciblés vers les cellules qui pénètrent dans le cerveau. En effet, l’administration d’anti-inflammatoires de façon chronique présente beaucoup d’effets secondaires surtout chez les personnes âgées. Nos travaux constituent une piste de recherche intéressante pour développer de nouvelles stratégies thérapeutiques aux effets secondaires limités», concluent Etienne Hirsch et Stéphane Hunot.

Journal of Clinical Investigation published online December 22, 2008.

"Exterminator : le droit de tuer" [ 1/2 ]


"Chéri, lève les pieds quand tu marche !".
Francine interpelle son mari en cette matinée ensoleillée du 10 décembre 2007 à Dakar au Sénégal. Le couple marche quelques minutes à pieds avant de monter dans un taxi qui les conduira au bureau.
C'est la première fois que je remarque cette intonation dans la voix de ma femme et cet agacement comme si le fait était répétitif. Je déclare que mes chaussures de ville ne sont pas adaptées pour la marche dans des cailloux.

C'est vrai depuis quelques semaines je remarque que je trébuche souvent en traînant les pieds. Une fin d'après-midi sur la plage de la mosquée de Ouakam j'avais fait une chute magistrale en me prenant les pieds dans un cordage de filet de pêche. Le sable avait amorti la chute et l'incident fut mis sur mon étourderie naturelle.
Les jours suivants la remarque de mon épouse je fais des efforts pour marcher en levant les pieds dans des gestes peu naturel, comme si j'apprenais à marcher.
Très vite j'oubliais mon style de marche dans mes occupations professionnelles très envahissantes.

Le 16 décembre, seul au bureau, vers 15 heures, une envie d'uriner me prend avec une forte pression dans la vessie; Je me rends dans les toilettes contiguës à mon bureau mais là impossible d'uriner. Un impression bizarre de gonflement m'envahit le bas ventre, mais rapidement je mets cet incident sur le dos de l'énervement dans lequel je vis au bureau. Une heure après, le même scénario se reproduit : forte envie et impossibilité d'évacuer les urines.
Un sentiment d'inquiétude commence à m'envahir en pensant à de vagues lectures sur le fonctionnement de la prostate. Celle-ci bloquerait-elle soudainement le canal urinaire ?
une troisième tentative au toilette me conforte dans le constat d'un accident prostatique. Je téléphone à mon épouse pour l'informer de ma mésaventure et nous convenons que je dois rentrer et nous déciderons de l'appel d'un médecin si le phénomène persiste.

16/12/2007 : DEBUT DE LA DESCENTE AUX ENFERS

vers 20 heures, le médecin de "SOS Médecin" de Dakar pronostique une grosseur prostatique asses forte à l'origine de mon blocage urinaire. Il pose une sonde qui me délivre des urines bloquées. le lendemain une échographie conforte le pronostic.
A la visite chez le médecin Urologue de l'hôpital principal de Dakar, il est confirmé que la prostate doit subir un traitement chimique (alpha 3) et si nécessaire une ablation serait alors faite s'il n'y a pas d'amélioration..

Quelque semaines après, en janvier 2008, j'ai du mal à me lever du lit en fonction d'une raideur envahissante dans les jambes, le dos et le bras gauche. L'Urologue interpellé par mon épouse déclare qu'il ne connait pas de relation entre la prostates et les raideurs musculaires. Ce phénomène est alors imputé au fait que je marche moins en raison de ma sonde urinaire.

STORY BOARD
En février 2008 : Francine assure la toilette complète de son mari sous la douche : Daniel est de plus en plsu handicapé au niveau des jambes et du bras gauche.

En mars 2008: Le médecin Urologue conseille à Daniel d'aller en France pour traiter sa prostate et y faire une biopsie.

Avril et mai 2008 : Daniel est de plus gêné par son "engourdissement" malgré des efforts de marche à pieds et de diverses activités professionnelles.
Fin avril, invités à déjeuner chez un confrère, Daniel et Francine se rendent en voiture au rendez-vous.
En descendant de voiture, Daniel est pris d'un fort étourdissement, ses jambes s'affaissent doucement, et la terre se met à tourner rapidement comme s'il s'enfonçait dans un vortex lumineux (culture cinématographique ...).
Francine appelle à l'aide et diverses personnes entourent Daniel et le font asseoir sur une chaise. Celui-ci est conscient de tout, des paroles des uns et des autres, il perçoit les mouvements, les couleurs, mais il est incapable de parler ou de bouger un bras et il a l'impression de s'enfoncer dans ce "vortex" qui tourne très vite dans le sens des aiguilles d'une montre !
Il a l'impression d'être "enfermé dans une coque de chaire, son propre corps". Il pense normalement et n'est pas paniqué par ce phénomène.

Francine et ses amis embarquent Daniel en voiture pour se rendre au siège de "SOS Médecin" à Dakar. Les embouteillages sont nombreux et le voyage dure une heure.
Pendant ce temps Francine est en rapport téléphonique constant avec les médecins de SOS Médecins qui lui donnent des conseils car il pensent à une hémorragie cérébrale.
A leur arrivée, Les médecins installent Daniel sur un brancard, une perfusion lui est implantée, et ils l'enferment dans une ambulance qui prend la direction de l'hôpital principal.
Daniel est toujours dans le même "coma" et il vit la situation avec beaucoup de calme car sa conscience et son raisonnement sont intact apparemment et qu'il analyse parfaitement la situation; Francine est désespérée et nécessite ue assistance car elle est persuadée que son mari est en train de mourir.

Aux Urgences à l'hôpital, les diagnostics sont aberrants : tension 12x7, pouls 75, radio poumon intacte, cœur battement régulier : une possibilité d' AVC est retenu mais il faudra revenir le lendemain pour prendre rendez vous pour le scanner. Après 24 heures aux Urgences, sans traitement particulier, Daniel sort de l'hôpital avec l'aide de ses amis car si ses jambes fonctionnent à nouveau, mais une grande fatigue l'a envahit (le "vortex" a disparu dans la matinée, soit près de 16 heures après on apparition).

La décision est prise par Francine qui demande à son mari d'aller en France pour faire un bilan de santé.
Le 24 juin 2008, Daniel débarque à Orly où son ami Jean-Marc vient le chercher et l'emmène en Alsace pour l'hospitaliser en clinique à Haguenau.

le 30/06/2008 : l'Urologue qui reçoit Daniel à la clinique déclare "qu'il n'a pas de problème de prostate" mais qu'il doit avoir la maladie de PARKINSON !
Le pronostic est confirmé deux jours après par le Neurologue de la clinique et les images du scanner ! Parkinson simple !

A SUIVRE .... "face à face avec l'exterminator", le "tueur" encore mal connu de la médecine.

UN DES OBJECTFS DE CE BLOG

La communication est le véritable problème au quotidien d'un malade du Parkinson, car il est difficile de parler pour la majorité d'entre eux. Les contrastions apportées aux muscles du visage empêchnet de nous exprimer correctement et avec suffisamment de force pour être entendu.
Je souhaite que ce site permette à des malades de s'exprimer par écrit en témoignant et en profitant de l'expérience des autres pour améliorer leur système de communication.

Ecrivez moi, laisser vos impresssions sur ce site et ensemble nous formerons rapidement une famille virtuelle utile pour échanger nos expériences, notre savoir faire devant cette maladie qui ne se soigne pas encore.

"Exterminator : le droit de tuer" (suite)

Le diagnostic est confirmé et je commence à m'informer sur les conséquences de cette maladie. C'et ainsi que je découvre durant ce mois de juin 2008 que ma durée de vie est maintenant comptée en fonction de ma capacité à supporter le traitement médical.

De nombreuses questions se posent à moi et mes interlocuteurs (médecins, travaileurs sociaux) n'ont pas de réponses claires : je m'aperçois que cette maladie est encore mal connue et les traitements sont encore au stade expérimental !
Mais comment ai-je pu avoir cette maladie ? Personne de ma famille n'a eu cette déficience dégénérative. A quelle époque cette dégradation a t'elle commencée ? Quels sont les traitements les plus effficaces pour ralentir le phénomène ? Combien d'année à vivre encore ..?
Un traitement est proposé par le Docteur G. neurologue à la clinique, à base de Novopar 250 (3 par jour).
Le mois de juin 2008 se passe vite à la clinique car en plus de la fatigue liée au Parkinson, on me soigne pour un virus attrapé à l'hôpital au sénégal ! un staphylocoque dans les urines.
Mais rapidement le Novopar semble réduire les effets musculaires du parkinson, et je retrouve une cetaine souplesse dans mes mouvements (se lever du lit, m'habiller, mettre mes chaussure, etc.).

Le 25 juin 2008, je repars sur Dakar avec un plan de rendez vous chargé, le travail m'attend !
Ma condition physique est bonne : je marche correctement en chaussures de ville, je me tiens droit et je parle presque sans bégayer ! Tout le monde est content à Haguenau parmi l'équipe médicale de la clinique.

L'avion de Sénégal International atterrit vers 22 heures (heure locale) à Dakar. Mon chaufeur est présent et se réjouit bruyamment de me voir dans ma forme physique actuelle. rapidement nous arrivons à la maison ou Francine me reçoit avec un grand étonnement car en plus de mon apparente bonne santé, j'ai maigri et rajeuni ! (selon elle).

26 juin 2008 à Dakar : il fait très chaud ccette année en ce début de la saison des pluies. Le thermomètre dépasse les 30°c. sous abri.
Rapidement je reprends les travaux que j'avais laissé. Pour obtenir une autorisation de circulation de nos navires hovercrafts un rendez vous est prévu à la Présidence de la République le 2 juillet 2008. Ce jour là je dois rejoindre mes partenaires sénégalais à la Présidence. Mais dans la voiture qui m'amène au centre ville, une violente nausée me prend accompagnée par un engourdissement des membres inférieurs et j'ai des difficultés à avaler ma salive (j'avale par le biais du conduit qui mène au poumon). En outre je bégaye beaucoup et le ton de ma voix est faible.
Au dernier moment, je demande à mon chauffeur de prévenir mes partenaires, par téléphone, que je suis dans un état maladif qui m'empêche d'entrer en réunion.
Je retourne alors chez moi où je me couche immédiatement et une grande fatigue m'envahit.

7 jours après avoir quitté la clinique de Haguenau, en France, je suis dans un état de régression presque total par rapport à mon départ du sénégal. Contactés par téléphone, les médecins de la clinique à Haguenau me font remarquer que le Modopar 250 ne supporte pas les grandes chaleurs (supérieure à 25°c.! Et je vis jour et nuit à plus de 30°c. !

Je suis à nouveau en pleine dérive face à "l'Exterminator" qui s'infiltre de plus en plus dans mon cerveau. mes membres s'engourdissent malgré le fait que j'ai doublé la dose de Novopar ( 6 par jour). De plus au cours de ce mois de juillet, je fais deux crises de type paludéen (fièvre élevée, frisssons intenses, abattement physique ensuite).
Il faut que je reparte en France car mon entourage est inquiet et je lis dans les yeux de ma femme une angoisse permanente... Après quelques mise au point avec mes partenaires sénégalais, canadiens (à Winnipeg) et français (en Alsace), je prends la décision de partir, et le 10 août 2008 je décolle en pleine nuit pour Paris, via Madrid.

Le 11 août 2008, à Roissy, je retrouve Jean-Marc qui m'emêne en voiture sur Haguenau. Un Docteur de la place de Haguenau a proposé de m'héberger quelques temps à la campagne en attendant de faire le point sur ma maladie. je profite de ces jours de répit pour louer un appartement dans le centre de Haguenau dans l'attente de la venue de mon épouse.

Je marche en trainant les pieds, mais j'ai retrouvé l'équilibre. Je m'occupe dans la journée à développer des sites web (Internet) et à faire du courrier électronique. Malheureusement des crises fiévreuses me reprennent accompagnées de frissons et la fatigue augmente.
Sur les conseil de mon médecin de famille, le Docteur G.-L. , je fais une analyse de sang et d'urine. 48 heures après cette analyse fait bondir mon médecin car elle indique une très forte pression virale sur mes globules.

Rien à voir avec le Parkinson, mais la situation est grave !

24 heures après la réception de ces résultats, je fais une ultime crise fébrile ; je pense avoir attrapé une "grippe" ! je suis seul à la maison et je monte me coucher au 1er étage vers 19 heures, ce 10 septembre 2008.

Je m'affaisse alors vers le sol sans être capable de réagir. Je suis allongé par terre, habillé, et incapable de bouger ni de ramper. Mon téléphone portable est dans la poche de ma chemise mais mes lunettes ont disparues. J'arrive a téléphoner à jean-Marc et je laisse un message sur son répondeur. La nuit descend et j'essaye de concentrer mes pensées sur des thèmes de travail pour éviter de paniquer. J'ai envie d'uriner et je suis obligé de le faire sur moi. La nuit est longue et un peu froide, je n'ai pas bougé d'un millimètre et je me sens comme vidé" de toutes forces vitales.

Les oiseaux chantent dans le jardin, une nouvelle journée se prépare ce 11 septembre. Le soleil brille a nouveau et j'entends la voix de Jean-Marc qui m'appelle et me demande où je suis ? Je réponds par des cris faibles et quelque seconde après celui-ci me ramasse au sol et m'assoies sur une chaise. Je ne tiens pas assis et je retombe doucement vers le sol. Tout en me rajustant, Jean-Marc téléphone au SAMU qui arrivent rapidement. Une heure plus tard je suis en salle de réanimation à l'hôpital de Haguenau.

Les médecins détectent un bouquet de virus dont certains très résistants aux antibiotiques qui ont commencé à attaquer mon système immunitaire. Sur les clichés de scanner apparaissent des amas de calcaire dans les reins et dans la vessie. D'après les médecins, ces amas de calcaire permettent aux virus de s'y cacher et de proliférer. Ces attaques virales à répétition sont venues compléter les ankyloses provoquées par le parkinson, pour m'affaiblir à un point extrême.
Un des virus est particulièrement résistant, le "Klepsielle peumoniae", qui infecte les uines.

le 18 septembre 2008, je suis envoyé au CHU de Srasbourg dans le "service des maladies infectieuses et tropicales".
Placé sous antibiotiques, les médecins font une analyse complète de mon éat de santé, en cherchant un lien ou à différencier les séquelles attribuées au parkinson et celles qui pourrait être attribuées à ces virus "tropicaux".
C'est ainsi que je passe un IRM cérébral et divers scanners spécialisés pour dresser une carte du cerveau.
Le cerveau n'a subi aucune atteinte virale (des virus auraient pu créer des syndromes du cerveau qui aurait alors réagit comme le le Parkinson). De même, une coloscopie complète et une biopsie de la prostate sont pratiquées pour détecter une trace de cancer (dont les virus seraient à l'origine); Aucune trace cancéreuse et finalement pas de dégats occasionnés par les virus si ce n'est qu'ils stationnent dans la vessie et peuvent se répartir rapidement dans le sang à la faveur d'une blessure interne.

Un traitement m'est administré pour soutenir les globules blancs qui sont les gendarmes du système immunitaires. [Nous verrons plus tard en quoi cette action légitime peut agir sur le Parkinson, selon les travaux de chercheurs du CNRS à Paris].

Le 24 cotobre 2008, je sors du CHU de Srasbourg, avec un plan de soins importants notament par l'injection quotidienne d'antibiotique et des bilans sanguins et urinaires à effectuer tous les 15 jours. Vers le 15 décembre 2008, les virus ont disparu complètement !

Entre temps, mon épouse m'a rejoint à Haguenau, et une nouvelle vie s'ouvre à nous : vivre avec le Parkinson !