Cela n'arrive pas qu'aux autres : la Génétique en question

Avez-vous des ascendants ou collatéraux atteints de la maladie du Parkinson ?
Telle est la question redontante qui m'est posée par chaque praticien depuis une année. Vous avez une maladie de type "génétique" et il faut vérifier si votre famille connait cette pré-disposition.
Or, il s'avère que chez mes acendants paternels et maternels, personne ne semble avoir souffert de cette maladie. Les maladies dominantes sont circulatoires et cardiaques, chez des hommes et des femmes qui vieilissent bien (79 ans à 100 ans), exception faite des hommes décédés pendant la guerre de 1914, évidemment.
"sucrer les fraises" selon l'expression populaire qui qualifie les vieillards atteints de la maladie de Parkinson, est inconnu chez nous !

En ce qui me concerne, je peux afirmer qu'il n'ya pas de prédisposition génétique dans ma famille, sauf si cet accident génétique saute plusieurs générations.
Mais quant est-il de ma descendance ? mes trois enfants sont ils concernés ? [photo ci-contre]

Sergey Brin, cofondateur de Google, annonçait en septembre 2008 sur son blog qu'il "risquait de contracter plus tard la maladie de Parkinson".
Après avoir eu recours aux services de "23andme", une start-up américaine - fondée par sa femme - qui commercialise des tests génétiques, il a découvert qu'il portait la mutation G2019S du gène LRRK2. Cette mutation n'est pas propre à tous les malades de Parkinson, mais elle est susceptible d'augmenter le risque, c'est-à-dire la probabilité de contracter cette maladie.

Pour la scientifique Marion Mathieu, cette histoire illustre on ne peut mieux le problème lié à l'explosion du marché américain des tests génétiques sur Internet et aux fantasmes qu'il entraîne. Membre de l'association Tous chercheurs, elle a organisé, le 13 janvier, à la demande de l'Inserm, une formation consacrée à ces tests, à l'attention d'associations de malades.

Ces dernières sont de plus en plus souvent sollicitées par des familles qui s'interrogent sur la nécessité de recourir à cette génétique personnalisée. Et elles se sentent démunies pour leur répondre. "A une époque, quand un diagnostic médical était difficile à établir, on disait "c'était psychosomatique". Aujourd'hui, on dit "c'est génétique !"", résument certains responsables d'associations.

La génétique semble engendrer une quête infinie pour prédire l'avenir. Comme si nos maladies futures ou celles de nos enfants n'étaient inscrites que dans nos gènes ! Une conviction qui "joue parfois le rôle d'une véritable superstition génétique", s'inquiète le professeur de biophysique Henri Atlan. Pour l'heure, la médecine prédictive reste une abstraction en dehors des rares cas de maladies monogéniques à forte pénétrance ou associées à des aberrations chromosomiques.

Source : "Les tests génétiques présentent des limites et des dangers" - LE MONDE | 27.01.09 | 17h35 • Mis à jour le 27.01.09 | 17h35

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